C’est sous le symbole de la femme dans toute sa modernité que se clôture cette 5e édition du Forum Néo-médias, avec Fadhila Brahimi, spécialiste en France en stratégie e-branding de l’identité personnelle. Une intervention très attendue de tous et qui commence par une simple question : « Quels étaient nos craintes en venant aujourd’hui et quels étaient nos espoirs ? ».
C’est avec cette démarche surprenante qu’elle nous amène donc à réfléchir sur nous-même et ainsi à nous rapprocher d’elle. Elle n’attend pas véritablement de réponse mais plutôt de la spontanéité de notre part et nous confie à son tour sa crainte de blogueuse débutante : il y a quelques années elle pensait qu’il fallait savoir coder pour bloguer. Preuve qu’elle a su dépasser ses peurs : elle est aujourd’hui l’une des blogueuses les plus suivies. En effet, elle a réalisé que « ce n’est pas parce que ce n’est pas mon métier que je ne peux prendre part à ce phénomène». Ainsi, pour s’affirmer en tant qu’individu avec son identité à part entière, il faut avant tout savoir développer une manière d’agir, être actif et non passif.
La e-réputation n’est donc pas une science exacte mais plutôt hypothétique. « Le web est une extension de nous-même », et c’est avec humour que Fadhila Brahimi prend l’exemple du miroir. Et oui, n’avez-vous jamais pensé à vous dire bonjour devant la glace ? Elle nous assure que c’est un moyen les plus efficaces pour égayer notre journée. Alors, à la différence d’un miroir qui ne fait que dévoiler notre aspect physique ainsi que notre humeur, internet arrive parfois à déformer cette réalité. Notre challenge à tous est donc de faire en sorte que cette extension de nous-même sur internet soit dépendante de notre volonté. Il faut savoir mettre de la cohérence entre ce que nous vivons dans l’instant présent du réel physique mais également dans celui du réel web. Nous nous devons de construire une image à la hauteur de nos valeurs : pouvoir choisir notre réseau, nos publications ainsi que la manière dont nous voulons apparaître.
Et c’est avec quelques exemples d’outils de gestion de la présence en ligne que sont Foursquare, WebMii et Klout, qu’elle nous prouve que même si les internautes face à nous peuvent nous juger, nous qualifier par différents moyens, nous restons tout de même maîtres de notre identité visuelle.
Mais où sont les limites de notre exposition sur la toile ? C’est la question que pose un ancien étudiant SRC Bordeaux, Thibaud Charron (promotion 2008), en citant les 787 contacts que Fadhila Brahimi a sur son compte Foursquare où elle publie souvent l’endroit où elle se trouve à un moment donné. A cela elle répond que la vie privée se transforme. Effectivement qu’elle ne publie pas l’endroit où elle a rendez-vous avec un professionnel, mais il faut savoir oublier cette opposition entre vie privée et vie professionnelle. Car désormais des éléments de notre vie personnelle peuvent être publics. Il y a donc une distinction à faire entre vie personnelle et vie professionnelle, et vie privée et vie publique.
Enfin, ce qu’elle me confiera à la fin de son intervention, c’est que l’e-réputation est entièrement subjective. Il n’y en a pas de bonne ou de mauvaise : comme pour la beauté, les goûts et les couleurs sont avant tout une question individuelle !
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Wafa Adjeroudi, étudiante SRC Bordeaux